Salve Regina en breton (ton simple)
Description de ce cantique breton
- Source : Feiz & Breizh
- Genre : Chant d'envoi / Evit kloza an overenn
- Temps liturgique : Temps ordinaire
- Solennité : Vierge Marie
- Orthographe : Langue bretonne (Peurunvan)
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Ce cantique breton se trouve sur le site Feiz & Breizh, nous souhaitons mettre en avant ce lien car il nous semble intéressant en complément des cantiques proposés par Kan Iliz.
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La plus célèbre des Antiennes adressées à Marie. Elle est Reine bien sûr, mais l’auteur Adhémar de Monteil, évêque du Puy, au XIe siècle, l’appelle aussitôt mère de miséricorde et ses yeux miséricordieux sont tournés vers nous. Au XIIe siècle, Saint Bernard, le célèbre dévot de Notre Dame, y a ajouté les trois dernières invocations pleines de tendresse.
Ce chant prendra place aisément à la fin de la messe ou de la prière du soir (durant le Temps Ordinaire). La partition ci-contre est issue du site Kantikoù du Diocèse de Quimper & Léon, et le fichier sonore du site Feiz & Breizh.
Les paroles ci-dessous sont en peurunvan, ce qui n’est pas le cas des paroles de la partition qui est en KLT.
Vous pourrez aussi trouver sur le site Feiz & Breizh le ton solennel du Salve Regina, lui aussi en breton.
Enfants d’Ève, exilés, nous crions vers Toi. Vers Toi, nous soupirons, gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes. Toi, notre avocate, tourne vers nous ton regard miséricordieux, Et, après cet exil, montre-nous Jésus, le Fruit béni de ton sein. O Clémente, ô Miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !
Je me permet une petite remarque au sujets de certains hymnes ou antiennes grégorienne adaptées en breton. Si traduire en breton des prières est d’un intérêt certains, il ne me parait pas opportun d’en faire de même avec le chant grégorien.
D’abord parce que le latin et le chant grégorien doivent être remis en valeur dans nos paroisses. Le latin doit cohabiter avec le breton et le français et non être supplanté par l’un ou l’autre.Il est important d’avoir des cantiques en breton, il est aussi important d’avoir du latin (n’oublions pas que c’est la langue de l’Eglise).
Ensuite pour des raisons musicales : le latin et le breton ne se prononcent pas pareil, l’accent tonique n’est pas le même. La mélodie grégorienne s’accorde avec l’accent tonique du latin mais pas avec celui du breton.
La notation moderne d’une mélodie grégorienne est un non sens (et une erreur de la réforme de Solesmes dans certains missel) car le chant grégorien possède une rythmique libre se situant à l’opposée de la rythmique du solfège moderne. Par rapport aux partitions et à l’exécution du chant, transposer en notation moderne les spécificités des neumes est un non-sens et conduit à chanter le grégorien de façon solfégique et plate.
Portons une attention particulière à ne pas tout mélanger et à ne pas tout « bretonniser » sous prétexte de maintenir la langue bretonne dans la liturgie. A ce titre certaines initiatives qui partent d’un bon sentiment peuvent s’avérer périlleuses voir même hors-propos.
Bonjour, je répond à vos remarques bien amicalement,
> Je me permet une petite remarque au sujets de certains hymnes ou antiennes grégoriennes adaptées en breton. Si traduire en breton des prières est d’un intérêt certain, il ne me parait pas opportun d’en faire de même avec le chant grégorien.
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je comprend votre opinion, la mienne vous permettra peut-être de nuancer.
Contrairement à ce que vous affirmez en effet, je trouve remarquables les chants sur les tons latin : par exemple les hymnes à la Vierge Marie (Salve Regina, Alma redemptoris mater, Regina Coeli),
mais aussi par exmple le Nunc Dimitis et son antienne à complies.
Maodez Glanndour, fin musicien et latiniste, théologien très sûr et barde incontesté en breton a fait un travail remarquable qui reste sous exploité.
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> D’abord parce que le latin et le chant grégorien doivent être remis en valeur dans nos paroisses. Le latin doit cohabiter avec le breton et le français et non être supplanté par l’un ou l’autre.Il est important d’avoir des cantiques en breton, il est aussi important d’avoir du latin (n’oublions pas que c’est la langue de l’Eglise).
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Tout à fait d’accord. Le problème en Bretagne est qu’en paroisse personne ne veut ni du breton ni du latin : la problématique de la nuisance du breton sur le latin n’existe donc pas en pratique. Les airs mentionnés ci-dessus peuvent trouver un emploi en famille par contre. Dans ma famille, tous les dimanches nous chantons les complies sur les airs latins ainsi que ces hymnes à la Vierge. En paroisse cela me semble plus difficile, d’autant que les différents Angélus en breton sont encore assez populaires.
Pour les messes, il me semble, pour aller dans votre sens que l’ordinaire de la messe en latin ne gane pas du tout à être traduit (Kyrie) Gloria, Credo, Sanctus, Agnus et à ma connaissance même Maodez Glanndour ne s’y est pas essayé car il était attaché au latin, langue sacrée. Oui il est important d’avoir du latin : rest à convaincre nos « EPA » équipes d’animation qui imposent souvent leur envies …
> Ensuite pour des raisons musicales : le latin et le breton ne se prononcent pas pareil, l’accent tonique n’est pas le même. La mélodie grégorienne s’accorde avec l’accent tonique du latin mais pas avec celui du breton.
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Dans le Victimae Pascalis traduit par Visant Seite , on ne peut pas nier, au moins pour les deux premiers tiers, un remarquable travail ou les sons se répondent, c’est très beau. Il faut en effet faire attention à l’accent tonique et c’est réussi (à mon avis) et puis les rimes introduites donnent une respiration intéressante: dibec’hED/DasprenET adarrE/DouE AnkoU/EmgannoU BeV/MarV MadalEN/Hen(t) goullo/marO AeleZ /ivEZ etc On peut même dire que c’est mieux que l’original latin car il y a des rimes en plus du sens qui est respecté.
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> La notation moderne d’une mélodie grégorienne est un non sens (et une erreur de la réforme de Solesmes dans certains missel) car le chant grégorien possède une rythmique libre se situant à l’opposée de la rythmique du solfège moderne. Par rapport aux partitions et à l’exécution du chant, transposer en notation moderne les spécificités des neumes est un non-sens et conduit à chanter le grégorien de façon solfégique et plate.
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Je n’ai pas de compétence particulière dans ce domaine, mais cela me semble en effet un aberration.
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> Portons une attention particulière à ne pas tout mélanger et à ne pas tout « bretonniser » sous prétexte de maintenir la langue bretonne dans la liturgie. A ce titre certaines initiatives qui partent d’un bon sentiment peuvent s’avérer périlleuses voir même hors-propos.
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L’utilité de ces adaptations est à mon sens pour le cercle familial et les confréries où tout le monde parle et veut parler à Dieu en breton. L’avantage est que l’on sait ce que l’on lui dit ! Le Te Deum par exemple est extrêmenet riche de sens, et il reste caché dans le latin et jamais le « peuple » ne le chantera correctement : c’est pour des initiés. Dans la liturgie de la MESSE , la liturgie non privée donc, où toutes sortes de personnes se trouvent, le latin est parfaitement légitime, au moins pour l’ordinaire de la messe.
Le français est plat mais le breton s’adapte bien aux airs latin. De toutes façons c’est à l’usage que l’on voit si cela passe bien , peu ou pas du tout. Le « Gloria Patri » est ainsi inadaptable, je suis d’accord et c’est très bien.
J’ai connu un vicaire gnéral que l’on surnommait « MAO » parce que, bretonnant de naissance il a fait ‘tabula rasa’ du latin et du breton dans les années 70-85. A mon sens, le latin et le breton doivent tous-deux retrouver leur place. Le chant gégorien en paroisse ce n’est pas vraiment sa place qui est premièrement (horsmis l’ordinaire) dans le abbayes où l’on sait chanter. Le breton c’est nos racines : 1400 de chrétienté ici, mais aujurd’hui les bretonnants sont des parents pauvres au point de vue de la création de mélodies liturgiques : les airs latins sont une vraie chance, ils sont beaux dans leur habit breton.
a wir galon ganeoc’h In Christo,