Mari e-tal ar groaz (cantique à la Vierge pour La Passion)
Description de ce cantique breton
Qui dira quelle douleur a souffert sur le Calvaire la plus tendre mère qui fut jamais, quand son fils était cloué sur la croix ?
À l’heure actuelle, aucune référence à l’époque de composition ni à l’auteur a été trouvée. Si quelqu’un a des informations à nous communiquer, nous lui en serions reconnaissants.
La notation ancienne (ci-contre) de type Plain-chant en notes carrées et en losanges à quatre lignes est issue des « Airs de cantiques bretons du diocèse de Quimper et Léon » de 1903 ; le bouton « partition » envoie directement vers la partition en notation moderne.
Voici ici l’un de nos beaux Cantiques les plus poignants décrivant les douleurs de la Vierge devant son Fils souffrant sur la Croix : Mari e-tal ar Groaz.
Les Bretons méditent depuis longtemps sur les douleurs du Christ et de la Vierge, cœur du mystère de le Rédemption. Certains couplets peuvent paraître de prime abord un peu durs pour les oreilles de nos contemporains. Notamment les passages qu’on pourrait qualifier de moralisateurs ou de doloristes. Or, ils rappellent une vérité de la foi chrétienne qui est trop souvent occultée de nos jours : nous sommes tous responsables par nos péchés des douleurs du Christ mort pour nous sur la Croix. Nos pères sont depuis longtemps des « pennoù kalet » (têtes dures) et il fallait bien cela pour les élever, parfois de manière un peu directe.
Quant au passage à propos des Juifs, il ne s’agit nullement d’antisémitisme comme certains pourraient le penser . Les Bretons, dans la plus pure tradition de l’Eglise prient pour eux depuis des siècles.
Kantig d’ar Werc’hez evit amzer ar Basion tennet eus leor Kantikou Brezonzek eskopti Kemper Ha Leon, 1948.
Cantique à la Vierge pour le temps de La Passion tiré du livre de cantique bretons du diocèse de Quimper et Léon, 1948.
Treuzkrivadenn e skritur peurunvan ha troidigezh galleg graet gant Uisant Er Rouz, 2016.
Transcription en orthographe unifiée et traduction française par Vincent Le Roux, 2016.