Ganet é Jézuz hor Salvér
Description de ce cantique breton
Vous connaissez « Il est né le divin enfant ». Cet air très connu est disponible en breton, ici en breton vannetais. Il prendra idéalement sa place en chant d’entrée ou en chant d’envoi durant le Temps de Noël.
Paroles : libre adaptation en breton vannetais du noël lorrain « Il est né le divin Enfant » Celui-ci apparaît de manière certaine pour la première fois (mais il est probablement plus ancien) dans le recueil des noëls lorrains publié en 1874 par Jean-Romary Grosjean, (1815-1888) , organiste titulaire de la cathédrale de Saint Dié (Lorraine). Si les paroles d’origine sont en français, elles ont eu une diffusion mondiale avec notamment une version en anglais (He is born, the divine Christ child)
Cette version en breton vannetais est tirée du Livr kañnenneu eid er misioneu Eudiste à Kerlois (Hennebont). Si le P. Bellec est le compilateur, l’identité du traducteur n’est pas certaine.
Ce cantique n’a certes pas eu une grande diffusion et est resté plus ou moins confidentiel, compte tenu de la diffusion limitée du recueil de cantiques d’où il est issu.
Les paroles du couplet ont été légèrement modifiées, à la fois pour suivre de plus près la version originale en français que dans un souci de davantage d’inculturation bretonne :
Kanet, sonet bombard ha binieù :
à savoir :
« chantez, sonnez, Bombarde et binioù » qui sont les instruments de notre pays aussi bien que l’exacte traduction de « Jouez, hautbois résonnez musettes… »
Pour mémoire, la première version bretonne publiée par le P. Bellec notait : » kanet, sonet, [bom]bard ha trompèt… » [ Chantez, sonnez ]
Mélodie : Air de vènerie (chasse à courre) pour l’air de trompe de chasse : « la tête bizarde » : dans le vocabulaire spécifique de la vènerie, il s’agit d’un cervidé au bois irréguliers pour cause de chocs ou de malformations. Cet air de chasse remonte probablement au XVIIème ou au XVIIIème siècle.
Le rythme a été modifié pour nous donner cette joyeuse, charmante, et naïve mélodie qui est aujourd’hui un des plus grands classiques de Noël. Il s’agit encore d’un bel exemple de chant profane (ici issu du domaine de la chasse ; nous avons tantôt des détournements venant de chansons de bergers , de complaintes, d’airs à danser de cour, de chansons à boire…) qui s’est mué par un lent processus organique et traditionnel (au sens premier du terme) en chant sacré qui résonne dans nos églises.
La partition proposée ici reprend la version en léonard et non la version vannetaise, non encore disponible sur Kan Iliz. Cliquez sur le bouton ad hoc pour les paroles en vannetais.