Rorate cæli e brehoneg / Deet er gwlih a lein en né

Description de ce cantique breton

  • Genre : Chant d'entrée
  • Temps liturgique : Avent
  • Orthographe : Breton Vannetais
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  • Partition du cantique breton Rorate cæli e brehoneg / Deet er gwlih a lein en né
  • Paroles du cantique breton Rorate cæli e brehoneg / Deet er gwlih a lein en né
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Ce magnifique chant qui reprend et évoque l’introït du IVème dimanche de l’Avent et paraphrase de nombreuses citations bibliques, entre autres celles  du livre d’Isaïe (principalement Isaïe 45, 8) date du début du XVIIème siècle, composé par des oratoriens français. Sur le plan de la mélodie, il n’est déjà plus de la veine originelle du chant grégorien, mais garde l’inspiration de « l’honnête plain-chant » populaire librement inspiré du chant grégorien.

 

Il est chanté soit comme chant de procession avant la messe, soit pour les saluts du Saint Sacrement pendant l’Avent. Cantonné pendant longtemps au diocèse de Paris et dans quelques cercles ecclésiastiques, il s’est fait connaître grâce à l’abbaye de Solesmes dans toute la Chrétienté-spécialement en France- et s’y est répandu au cours du XIXème siècle. C’est un bel exemple du fait qu’il vaut mieux garder et chanter la prosodie de la langue latine pour les airs mélismatiques, tout en ayant une belle traduction en breton à méditer

 

 

L’adaptation en breton du chanoine Le Priellec

L’adaptation en breton vannetais est l’œuvre du chanoine Mathurin Le Priellec (1869-1945) pour le livr pédenneu, overenn ha gospéreu (livre de prières, de messe et de vêpres paru en 1927, dont il fut le principal artisan avec l’abbé Augustin Guillevic, vicaire général du diocèse.

 

Ce travail est dans la continuité d’une renaissance de la spiritualité en langue bretonne après la Grande Guerre, avec création d’un nouveau recueil de cantiques expurgé des trop nombreux emprunts au français, en recourant aux mélodies populaires bretonnes – notamment celles du Barzaz Breiz- et celles de tous les collectages effectués par les prêtre et les laïcs, plutôt qu’aux mélodies françaises, tout en conservant les mélodies françaises dignes d’intérêt inculturées depuis fort longtemps.

 

 

L’abbé Le Priellec était à la fois un excellent latiniste et un bretonnant du terroir; qui avait étudié chez les Jésuites de Vannes et à Rome, spécialiste en droit canon et en poésie latine, ce qui lui a donné cette grande rigueur dans la transcription des textes latins en breton.

Son but était d’offrir dans un breton à la fois populaire et littéraire les trésors des hymnes latines pour les fidèles bretonnants du diocèse de Vannes, le tout en bons vers bretons versifiés et rimés.

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