Kristenion Vad
Description de ce cantique breton
Cantique naguère chanté par des groupes de jeunes qui parcourraient bourgs et campagne dans la nuit de la Toussaint en s’arrêtant dans les maisons pour prier avec les habitants et quêter afin d’offrir des messes pour les âmes du Purgatoire. Ce chant poignant développe l’idée de la communion entre vivants et défunts particulièrement forte chez les Bretons et chez les celtes en général où le culte des morts remonte à bien avant la christianisation .Dans nombre de lieux, ces jeunes gens s’éclairaient avec des lanternes taillées dans des betteraves, ce qui a donné la fête d’Halloween outre-Atlantique importée par les Irlandais. Durant cette nuit de la Samhain, le monde des vivants et des morts se rencontraient. Les Bretons laissaient pendant la nuit des crêpes, un bol de cidre ou de lait fermenté(gouel) pour que les défunts puissent se rassasier avant de repartir dans l’au-delà.
C’est pourquoi cette fête celtique est devenue fête universelle dans la Chrétienté et que le mois de Novembre est spécialement voué aux défunts et aux âmes du Purgatoire.
Si Kristenion vad (ici en breton vannetais) peut être pris lors de funérailles, ce chant a aussi notamment sa place pour le 2 novembre, fête des défunts. Cet air profond porte en lui l’appel des âmes du Purgatoire pour que l’on prie pour elles. Sur le bouton « Paroles » vous retrouverez un document reprenant l’intégralité des paroles.
Paroles : Père Larboulette, Jésuite (1806-1892) d’après des versions populaires
Musique : air populaire breton inséré dans le recueil des Jésuites de Vannes au XIXe siècle.
Interprétation par les Gedourion ar Mintin – Live à Krentrec’h (2009) :