Mélasioneù/louanges divines : Re vo melet
Description de ce cantique breton
Paroles : adaptation bretonne des louanges divines après la bénédiction du Saint Sacrement,
Mélodie : Dom Louis Hervé, sous-prieur de l’abbaye de Kergonan (1876-1930) inspirée des litanies de sainte Anne.
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Les « louanges divines en réparation des blasphèmes » sont une prière litanique datant de la fin du XVIIIème siècle dans le contexte de la Révolution et de ses attaques violentes contre L’Eglise et Dieu. Elles furent insérées à la fin des saluts après la bénédiction du Saint Sacrement.
L’original « benedictus Deus », (Dieu soit béni) est devenu en breton « Re vo mélet en Aotrou Doué » (que soit loué le Seigneur Dieu)
La transcription en breton par Dom Louis Hervé sur un air inspiré des litanies de sainte Anne date de la publication du livr kañnenneù de 1922. Avec la permission du Saint Siège, sainte Anne, patronne des Bretons, a été rajoutée.
Ces « mélasioneù » ont tout de suite eu un très grand succès dans la partie bretonnante du diocèse de Vannes.
Quoique transcrites en KLT dès 1931 pour les doyennés de Gourin et du Faouët, elles ne semblent pas avoir été adoptées officiellement dans les diocèses de Quimper et Léon et de Saint Brieuc et Tréguier. Lesquels ont dans leurs livres des acclamations proclamées (Meuleudi da Zoue !)
Après la parution du nouveau missel romain en 1969, de nouvelles paroles ont été écrites pour l’adapter comme anamnèse. (Re vo mélet Jézuz hon Doué.)
On constate parfois hélas une certaine confusion entre les deux versions ; la version longue pour les saluts du saint Sacrement et la version pour l’anamnèse après la consécration. Par ignorance, la première est parfois utilisée pendant la messe à la place de la seconde, alors qu’elle est réservée aux saluts du Saint Sacrement. De même, lors des saluts, les acclamations sont souvent tronquées, alors qu’elles doivent être chantées in extenso.